Passionnée par la recherche de la texture et des couleurs, Anne Gillot travaille la céramique depuis 1966. Elle crée elle-même ses émaux et a retrouvé empiriquement certaines recettes que les potiers chinois de l’antiquité se léguaient de père en fils : céladon, sang de bœuf, fourrures de lièvre, bleu de fer.
Sa formation artistique a commencé aux Beaux Arts. Attirée par le travail de la terre, Anne Gillot se forme auprès d’un grand maître de la céramique.
Aujourd’hui Anne Gillot continue de se laisse guider par ses mains, son œil, son intuition, son imagination et ses souvenirs.
Lorsque vous entrez pour la première fois dans un atelier de poterie vous éprouvez un sentiment particulier, vous êtes dans un pays de connaissance sans savoir exactement pourquoi.
Ce sont les gestes du potier qui vous retiennent, voir pétrir l’argile, former des objets, les disposer dans le four, ces gestes-là paraissent évidents, ils vous rappellent ceux de la ménagère et du boulanger.
L’homme avant la poterie était un nomade. Lorsqu’il s’est fixé sur un sol pour le cultiver, il connaît déjà le modelage, la statuaire, il découvre alors la poterie par hasard pour cuire ses aliments ; les techniques décrites sont celles qui sont encore utilisées de nos jours : modelage, moulage, tournage.
L’argile appelle la main et invite au pétrissage qui sert à homogénéiser la terre en la mêlant intimement. Ce premier travail ancestral révèle celui qui deviendra vraiment potier.